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l'art par la musique



COROT, Orphee ramene Eurydice des enfers - FAURE, pavane op50 (1861)    (agrandir)


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De clairs cheveux, un torse ou la rose d'un sein.
Une gaîté divine emplit le grand bois sombre.

José-Maria de HEREDIA - le bain des nymphes



Jean-Baptiste COROT - Orphée ramenant Eurydice des enfers
Eurydice et Orphée reviennent des Enfers . Celui-ci s’y était rendu pour rechercher sa bien-aimée, à condition qu'il ne se retourne pas vers elle avant d’avoir quitté le monde des morts. Pour cela, il a joué de la lyre afin d’endormir Cerbère, le gardien des Enfers. Ce tableau représente donc le moment où Orphée et Eurydice regagnent le monde des vivants. A l’arrière-plan, on distingue des personnages dont on ne discerne pas le visage, dans un environnement brumeux et peu éclairé. Cela fait ressortir le côté mystérieux des Enfers. Eurydice morte, Orphée ne savait plus comment vivre. Le traitement velouté et floconneux des feuillages, si spécifique de Corot, témoigne du déplacement de l'intérêt de l'artiste de la scène aux éléments naturels, à l'atmosphère du paysage, aux nuances de la lumière et à ses douces vibrations. Le paysage a beau tenir une place importante, il reste cependant le cadre d'une scène imaginaire.

illustr musicale: Gabriel FAURE - pavane op50 1887
La Pavane op. 50 en fa dièse mineur est une œuvre en un mouvement pour petit orchestre symphonique. La Pavane est dédiée à la comtesse Elisabeth Greffulhe. Elle constitue un véritable « portrait musical » de la comtesse, célèbre pour sa beauté, son élégance et sa démarche aérienne, que Fauré appelait « Madame ma Fée ». Fauré ajoutera, à sa demande, une partie pour chœur. La première a lieu le 25 novembre 1888 par les Concerts Lamoureux sous la direction de Charles Lamoureux. La Pavane inspira le passepied de la Suite bergamasque de Claude Debussy ainsi que la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel, écrite alors que ce dernier était encore l'élève de Fauré au Conservatoire de Paris.